Andreas Bluhm et la théorie de l’information quantique

Institutionnel Informatique

Andreas Bluhm a rejoint le Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG - CNRS/Université Grenoble Alpes) en 2022 en tant que chargé de recherche CNRS. 

Quel est votre domaine de recherche ?

Andreas Bluhm : Mes travaux de recherche portent sur la théorie de l’information quantique. Nos ordinateurs actuels utilisent des bits pour envoyer un courriel ou accéder à une page web. L’information quantique propose au contraire de répondre à la question de ce qui changerait si l’on utilisait des qubits au lieu de bits, c’est-à-dire dire des bits quantiques. Autrement dit, est-il possible d’utiliser les lois de la mécanique quantique pour communiquer plus rapidement, plus sûrement, et avec moins de ressources ? Quelles sont les limites fondamentalement infranchissables ? Ce sont ces types de questions qui m’intéressent dans ma recherche.

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

A.B. : J’ai fait mon doctorat en mathématiques à l’Université technique de Munich en Allemagne. Après, j’étais postdoc au Centre pour les mathématiques de la théorie quantique (QMATH) à l’Université de Copenhague au Danemark. J’ai choisi le CNRS d’une part parce que j’avais déjà vécu en France avant et que j’aime bien ce pays. D’autre part, j’apprécie la liberté qu’on a comme chercheur au CNRS et la possibilité de me concentrer complètement sur ma recherche.

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’informatique et/ou des sciences du numérique ?

A.B. : Ce que j’aime particulièrement concernant l’information quantique, c’est que ça combine la physique, les mathématiques et l’informatique. C’est aussi reflété dans les chercheurs qui travaillent dans ce domaine. Ayant commencé initialement comme étudiant de physique avant de m’orienter vers les mathématiques, ça me plaît donc beaucoup de travailler sur des projets qui sont à l’intersection de ces domaines. La connexion avec l’informatique implique aussi que le but est toujours de développer des technologies qui peuvent potentiellement transformer notre façon de vivre. J'ai choisi l’information quantique car on peut y prouver des résultats qui sont mathématiquement corrects sur des systèmes physiques et que ça résultera potentiellement un jour en une machine qu’on peut vraiment utiliser pour faire des choses inouïes.

Contact

Andreas Bluhm
Chargé de recherche CNRS au LIG