Christophe Viel, roboticien sous-marin

Institutionnel Robotique

Christophe Viel a rejoint le Laboratoire des Sciences et Techniques de l'Information, de la Communication et de la Connaissance (Lab-STICC - CNRS/ENIB/ENSTA Bretagne/IMT Atlantique/Université Bretagne Occidentale/Université Bretagne-Sud) en 2020 en tant que chargé de recherche CNRS.

Quel est votre domaine de recherche ?

Christophe Viel : Mon domaine de recherche au CNRS est la robotique sous-marine. J’étudie des stratégies de collaboration pour des flottes de véhicules sous-marins téléguidés (ROV, pour Remotely Operated underwater Vehicle) pour l’exploration sous-marine, dont la modélisation de leur câble d’alimentation et communication sous-marin afin d’éviter l’emmêlement de leur câble : 1) entre eux, 2) avec leur environnement, 3) le câble lui-même.

Je projette d’étudier plusieurs types de missions avec les ROVs comme : l’exploration d’un milieu avec un ROV en support visuel/éclairage automatique pendant que l’autre est contrôlé par un opérateur ; la saisie ou le dépôt d’objets dans le fond marin à l’aide de deux ROVs en coordination ; la cartographie d’un milieu marin en divisant les tâches entre les ROVs et gérant l’encombrement de leur câble ; la modélisation d’un milieu ou d’une épave en divisant les tâches entre les ROVs et gérant l’encombrement de leur câble. D’autres idées de mission seront également abordées en fonction des résultats des précédentes missions.

 

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

C. V. : Avant d’entrer au CNRS, j’ai fait une thèse sur le sujet « Loi de commande et estimateurs pour la réduction des communications au sein d’une flotte multi-agents par communication événementielle » à l’ONERA Palaiseau, de 2014 à 2017. J’ai ensuite effectué une année de post-doctorat à l’Université de Plymouth en Angleterre en 2018 où j’ai étudié des stratégies de commande pour une flottille de voiliers autonomes et participé à l’implémentation de certaines sur un voilier autonome avec un doctorant. De 2019 à 2020, j’ai effectué un deuxième post-doctorat à l’Institut des Sciences et du Mouvement afin de créer un capteur de flux optique pour pale d’hélicoptère afin de mesurer la distance entre le bout de pale et un potentiel obstacle, en collaboration avec Airbus Hélicoptère.

J’ai choisi le CNRS afin de pouvoir continuer dans la recherche publique, et ainsi pouvoir gérer mes recherches de façon autonome. Je désirais faire mes recherches dans le domaine de la robotique sous-marine, et entrer au CNRS m’a permis de choisir mon sujet.

 

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’informatique et/ou des sciences du numérique ? ​​​​​​

C. V. : Mon intérêt principal est la robotique, or la robotique est composée en grande partie d’automatisme, et l’informatique est nécessaire pour implémenter l’automatisme dans un robot. Mon intérêt pour l’informatique est donc pour sa capacité à faire le lien entre la théorie et la pratique.

Je suis en effet intéressé autant par la partie pratique que théorique générale. Sans étude théorique générale, un travail développé sur une plateforme n’est pas reproductible sur un autre modèle légèrement différent, et donc ne peut se partager facilement. À l’inverse, une étude trop théorique qui s’éloigne trop de la réalité ou n’est jamais mise en pratique a une application restreinte. De plus, l’étude de l’un permet souvent d’améliorer la compréhension de l’autre.

Contact

Christophe Viel
Chargé de recherche CNRS au Lab-STICC