Mohamed Adlene Maghenem et les systèmes de dimension infinie

Quel est votre domaine de recherche ?

Mohamed Adlene Maghenem : En entrant au CNRS et en rejoignant le Gipsa-lab, j’envisage d'aborder de nouvelles thématiques liées au contrôle des systèmes de dimension infinie quand les mesures et les points d’actionnement sont éparses dans le temps et/ou dans l’espace. Ces méthodes seront appliquées à la synthèse d’observateurs, la synchronisation, ainsi que la synthèse de commandes sûres pour ce type de systèmes.

En termes d’applications, ces méthodes apporteront, par exemple, de nouvelles stratégies pour la régulation des piles à combustible et pour la protection des populations lors des feux de forêt.

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

M. A. M. : Avant d’entrer au CNRS, j’ai fait une thèse à l'Université Paris-Saclay sur la stabilité et la stabilisation des systèmes en réseau, de 2014 à 2017. J’ai ensuite été post-doc à l'University of California à Santa Cruz pendant trois ans, où j’ai travaillé sur la sûreté pour les systèmes hybrides, de 2018 à 2021.

J’ai choisi le CNRS afin de pouvoir gérer mes recherches de façon autonome. Je désirais faire mes recherches dans le domaine de la théorie du contrôle, et entrer au CNRS m’a permis de choisir mes thématiques.

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’informatique et/ou des sciences du numérique ?

M. A. M. : Mon intérêt principal est la théorie du contrôle motivée par des problèmes de la vie réelle. Or, les problèmes de contrôles issus de la vie réelle sont composés en grande partie d’automatisme, où l’informatique est nécessaire pour implémenter les solutions théoriques. Mon intérêt pour les sciences du numérique est donc motivé par la volonté de bien comprendre les contraintes du monde réel. Ceci nourrit ma théorie en termes de perspectives, afin d’adapter au mieux les solutions proposées et ainsi de faciliter l’implémentation.