Dominik Peters, le choix social computationnel

Institutionnel Informatique

Dominik Peters a rejoint le Laboratoire d'analyse et modélisation de systèmes pour l'aide à la décision (LAMSADE - CNRS/Université Paris Dauphine - PSL) en 2021 en tant que chargé de recherche CNRS.

Quel est votre domaine de recherche ?

Dominik Peters : Je travaille sur le choix social computationnel, qui applique l'informatique à la prise de décision en groupe. En particulier, je travaille sur la théorie du vote, qui consiste à concevoir et à analyser les règles de vote. Par exemple, j'étudie les règles de vote pour le budget participatif, où les électeurs d'une ville peuvent voter pour des projets à mettre en œuvre dans la ville. Je cherche à concevoir des règles qui soient équitables, en ce sens qu'elles permettent de dépenser un montant proportionnel d'argent dans chaque district, et qui permettent de dépenser le bon montant pour des projets qui ont la faveur de différents groupes d'intérêt (comme les cyclistes, les sportifs, les écoliers). Le calcul de résultats optimaux pose des défis algorithmiques intéressants.

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

D. P. : J'ai fait mon doctorat en informatique à Oxford (2015-2019), puis j'ai effectué deux ans et demi de postdoctorat en Amérique du Nord : deux ans aux États-Unis (CMU à Pittsburgh et Harvard à Cambridge) et six mois à Toronto. J'ai choisi de rejoindre le CNRS pour deux raisons : l'emplacement (Paris est une ville bien plus agréable que ce que l'on peut trouver en Amérique, et on y trouve beaucoup plus d'universitaires qui travaillent sur des sujets pertinents à proximité), et la liberté académique inégalée (qui est bien meilleure que, par exemple, ce que les postes de tenure track américains permettent).

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’informatique et/ou des sciences du numérique ?

D. P. : La façon dont l'informatique théorique aborde les problèmes est très puissante, car elle met l'accent sur l'analyse rigoureuse du pire cas et sur la production de garanties de performance formelles. Par exemple, aborder la théorie du vote avec une approche informatique est très productif : nous pouvons analyser une règle de vote avec les mêmes méthodes que celles utilisées pour analyser les algorithmes.

Contact

Dominik Peters
Chargé de recherche CNRS au LAMSADE